Dégât de l'antenne du relais VHF

   
  Profitant du soleil, Dominique, F5NS, a pu examiner de près les antennes de Jurques. Après découpage à la scie à métaux, il a fait les constatations suivantes :

 

 

L'antenne supérieure a été incontestablement frappée par la foudre qui a pénétré en faisant un trou sur la partie supérieure de l'antenne et chauffé le cuivre du brin supérieur qui a pris un aspect de "recuit" et fait fondre les liaisons en laiton entre les brins et inductances de déphasage.

 

Ensuite sous l'effet de torsion dû au vent les éléments se sont détachés et tombés au fond de l'antenne créant des courts-circuits. L'eau ayant pénétré par le trou créé par la foudre a oxydé le tout créant une pâte compacte faite d'un mélange de poussière de fibre de
verre d'oxyde de cuivre et de mousse.

 

 

L'antenne inférieure était remplie d'eau car le trou d'évacuation de condensation pratiqué au fond de l'antenne à côté de la prise "N" avait été bouché par le mastic noir "scotchfil" dont on avait enveloppé le connecteur pour mieux assurer son étanchéité.

 

 

Par ailleurs un manque d'étanchéité de la liaison du deuxième élément du fait du vrillage de l'anneau de caoutchouc faisant presse-étoupe au premier serrage avait contribué à une rentrée d'humidité qui ne pouvait plus sortir par le pied de l'antenne puisque le trou prévu était obstrué.

   

L'antenne la plus récente (celle du haut) avait 8 ans, celle du bas devait avoir un peu plus de 10 ans.
D'autre part La fiche N femelle de la bretelle de liaison était dévissée et la tresse du coaxial n'était pas bloquée sur la prise, sans doute par effet de torsion du câble au montage sur le pylone. Le coaxial utilisé était particulièrement rigide et toute torsion sur le câble était répercutée DIRECTEMENT sur le connecteur créant des jeux et par suite des mauvais contacts. Il faut impérativement utiliser à l'avenir un câble souple qui puisse amortir un minimum de vrillage sans le transmettre aux connecteurs.

 

 

 Remarque étonnante : les dégâts dus à la foudre semblent avoir été limités à l'antenne soit du fait de sa conception "tout à la masse", soit par la présence d'un condensateur céramique (10pf) de liaison sur l'inductance d'attaque du circuit de couplage à la base de l'antenne ?

 

   
F5NS a, tout au plus, constaté un léger mauvais contact au niveau du duplexeur sur la cavité de sortie peut-être par effet de charbonnage de la fourchette, contact vite rétabli par un mouvement d'aller-retour du réglage de cavité.

    Autre remarque non moins étonnante : la robustesse du transistor MOS-FET du préampli, directement attaqué par la branche réception du duplexeur via un simple circuit large bande 144 MHz résistant depuis plus de 20 ans à toute décharge statique, désadaptation du duplexeur, surcharge de HF ou autre outrage et permettant une ouverture de Squelch stable à -126 dBm du récepteur !!!
 

 

 

    Dominique F5NS
 

 

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